L'année 2010 a été pour moi une année très riche en jeux vidéo.
Que ce soit des titres passés, ou nouvellement sortis, j'ai vraiment beaucoup joué. J'ai parcouru près d'une trentaine de jeux dont la grande majorité dans leur intégralité. Loin de moi l'idée de vanter ici les mérites de cette «collection», mais je trouvais juste intéressant de revenir sur cette surconsommation de jeux vidéo et d'essayer plus ou moins de «l'analyser.»
Pour comprendre cette «overdose» de jeux, il faut déjà se remettre dans le contexte.
Janvier a été le début de la fin: comprenez par là, que c'est le mois où j'ai découvert l'import UK, véritable Eldorado du jeu vidéo où tous les hits fraichement sortis se retrouvent à 30€ sous trois semaines. Tout adepte du Mega Monday saura de quoi je parle.
Comment lutter face à un Darksiders, un Bioshock 2 ou autre Bayonetta à 20€ dans le mois de leur sortie? Alors évidemment, on a beau pouvoir s'acheter tous les jeux du monde, il faut encore trouver le temps d'y jouer. Et l'avantage de la fac, c'est qu'elle nous laisse pas mal de temps pour vaquer à nos occupations favorites, la mienne étant de geeker!
C'est grave docteur?
La vie d'un gamer est compliquée, et souvent barrée de contraintes en tout genre. Durant son enfance, puis son adolescence, le gamer rencontre trois problèmes de taille: Ses parents, l'école et le manque d'argent. Ces trois facteurs, intimement liés, l'empêchent d'assouvir complètement sa passion pour le jeu vidéo. Souvent limité aux anniversaires et autres fêtes de fin d'année, l'achat d'un jeu (voire deux pour les plus chanceux) devient alors un véritable casse-tête. Frustrant.
On a tous en tête ce jeu sorti sur la console concurrente de l'époque et pour lequel tout espoir d'achat est très vite réduit à néant. Adieu Zelda, Mario, Shenmue, Halo, mes parents ont choisi Sony.
Passe ton bac mon fils!
Liberté, ô liberté. Si, généralement, l'étudiant nouveau profite de son envol du cocon familial pour expérimenter les quatre cents coups dans sa ville universitaire; le geek, lui, est plus sage. Il ne fume pas, il ne boit pas, et ne sort que très rarement. Les frais sont donc limités. Il n'empêche qu'il a, comme tout un chacun, ses petits pêchers mignons.
Si l'achat est alors reconnu comme compulsif, quid du temps de jeu passé sur sa console?
Au rythme de 30 jeux par an, difficile de trop s'attarder sur chacun d'entre eux. Je me souviens avoir «plié» Bioshock 2, en autant de jours. Heavy Rain n'a tenu guère plus d'une semaine. Et seuls les RPG (FFXIII, Resonance of Fate, et Nier) ont atteint le mois. La fin d'année n'y a rien changé: avec des titres comme Castlevania, Enslaved ou même Vanquish. Deux questions se posent alors:
Et le plaisir dans tout ça? + durée de vie des jeux?
Dévorer les jeux implique t'il de ne pas les savourer? Et bien, je ne pense pas. J'ai pris un pied énorme sur des titres tels que NieR, Heavy Rain, Red Dead Redemption, et le dernier Assassin's creed.
N'est-ce pas non plus la faute des jeux eux-mêmes? Ne nous poussent-ils pas à consommer, avec leur durée de vie toujours plus courte? Comptez 8h pour Bioshock 2, soit 3 de plus que Vanquish et 2 de moins que Enslaved. Des jeux ouvertement casuals, sans véritable challenge, et donc replay value?
Ai-je pour autant ressenti une certaine lassitude à «consommer» autant de jeux? Il est certainement vrai qu'après une année riche en titres en tout genre, il sera dur de s'émerveiller à nouveau.
Serait-ce la fin?
Ma consommation en jeux vidéo n'a cessé de croitre au fil de «mes années fac», Juin 2011 marquera la fin d'une époque: mes «trois glorieuses» à moi, mais aussi le début d'un vrai projet professionnel autour duquel les jeux vidéo ne semblent pas être axés.
2010, n'était-elle après tout qu'une simple année d'exception...?